13/11/2016
25/10/2016
Ecrans Variables - Pellixel Pixellicule
Le passage du cinéma argentique au numérique a engendré de nombreuses mutations. Cette soirée s’intéressera aux conséquences esthétiques et techniques, mais aussi idéologiques, de cette transition : quel impact a eu le passage de l’argentique au numérique sur la fabrication, le « rendu », ou encore la perception des films ? La première séance présentera des courts métrages qui prennent acte, documentent, analysent ou contestent le raz-de-marée numérique. La seconde séance présentera quant à elle une série d’extraits commentés consacrés à la question de l’incrustation d’images. Cette technique, souvent associée (à tort) au cinéma numérique et à ses innovations, illustre quelques-unes des problématiques qu’a pu engendrer cette mutation technique dont on ne saisit pas toujours les enjeux profonds.
The Futurist est un condensé de l'expérience du visionnement d'un film, un seul plan animé à 360° dans un cinéma vide des années 1920 où le son se fait cacophonie des projections passées et où l'expérience auditive est plus proche de celle du projectionniste que de celle des spectateurs.
The Picture house, Emily Richardson / Num. / 2010 / 5min
‘The Picture House’ fait partie de ‘The Cinema Series’, une série de films en plan-séquence tournés dans des cinémas indépendants. Au moment où la projection numérique vient remplacer le 35mm, la place de ces lieux se fragilise. L'artiste a voulu dresser un témoignage de cette relation qui se transforme entre le film et l’architecture des cinémas, et d’une certaine façon, saisir l’essence de l’expérience traditionnelle d’aller au cinéma, où l’atmosphère suscitée par le lieu lui-même joue un rôle dans l’expérience des films par le public.
Cinema Museum, Mark Lewis, Num., 2008, 38min
« Le film de Mark Lewis consiste en une déambulation, identifiée aux mouvements en travelling avant d’une caméra subjective qui glisse le long des couloirs du cinema museum, s’arrête parfois sur un objet, panoramique, entre dans une salle attenante au couloir, se fraie un passage dans un espace encombré, puis repart [...] Précédant, de lieu en lieu, la caméra qui lui emboîte le pas, la voix douce d’Anna, « vraie » conservatrice du musée officiant pour lors à titre de guide, présente les éléments d’une improbable collection, tous objets endormis dans une vie silencieuse que sa voix, justement, tente de faire revivre [...] Toutefois, davantage qu’une collection distribuée selon les impératifs - de fait, variables - de la muséalité, le lieu fait surgir l’image de la casse ou de la ferraille, avec ses entassements d’objets tour à tour désuets, déchus ou fragmentaires [...] Mais que reste-t-il du cinéma, au juste, dans ce musée ? »
extrait de Cinéma muséum. Le musée d'après le cinéma, PUV, 2013, pp. 15-16
Kodak, Tacita Dean, 16mm, 2006, 44min
La cinéaste Tacita Dean a pu filmer l’usine Kodak de Chalon-sur-Saône avant la fin de la production. Le jour du tournage, un test était en-cours avec du papier à la place du film, ce qui a permis de filmer la fabrication en pleine lumière. Un très beau document sur la fin d’une époque.
02/10/2016
Ecrans variables - Le Cinéma en ruines, Bill Morrison
Si le cinéma peut, par certains aspects, ainsi que le notait André Bazin dans Ontologie de l’image cinématographique, être considéré comme une « défense contre le temps » et plus encore comme « la momie du changement », le cinéma de Bill Morrison s’impose comme une parfaite mise en application de cette idée.
Depuis le milieu des années 1990 ce réalisateur américain, maintenant incontournable, se penche avec minutie sur certaines archives cinématographiques institutionnelles. En auscultant, disséquant, décomposant des films sur support nitrate, pour la plupart engagés dans un processus de décomposition avancé, il compose une ode au cinéma des premiers temps, tout en rendant hommage à ses artisans. Face à l’urgence d’un processus irrévocable, il révèle toute la fragilité et l’instabilité de ce support argentique et manifeste la puissance évocatrice de sa disparition progressive. Véritable poésie de la décrépitude, ces films, au delà de manifester la fragilité de leur support d’origine, transcendent l’inexorable travail du temps sur la matière et la beauté fascinante de cette plastique aléatoire et transitoire.
Dans une époque où la disparition du support film est largement annoncée, voué qu’il est à ne rester qu’une affaire de spécialistes, les deux œuvres présentées ce soir nous invitent à relire un cinéma à jamais disparu et à le « sauver d’une seconde mort spirituelle » dans un ultime acte de création.
- The Mesmerist, Bill Morrison / Num. / 2003 / 16min
« Dans ce remontage du film de James Young The Bells (1926), un aubergiste (Lionel Barrymore) ayant commis un meurtre fait un rêve au cours duquel il visite une fête foraine où il est démasqué par un hypnotiseur (Boris Karloff) »
- Decasia – A Symphony of Decay, Bill Morrison / Bluray / 2002 / 70min
“Decasia a été réalisé en 2002. Il est constitué de divers fragments en noir et blanc du début du siècle dernier jusqu'aux années 40, certains fortement décomposés, mais qui en viennent à composer, tout en grisaille, une somptueuse allégorie de la survivance, du cycle de la création et de la destruction. Initialement, ce film était une commande du Ridge Theater, qui devait fournir un accompagnement visuel pour une symphonie de Michael Gordon dans le cadre d'une performance multimédia à Bale en Suisse, avec le Basel Sinfonietta. On peut dire que depuis cette première présentation, la donne s'est quelque peu inversée. Non que la symphonie de Gordon soit négligée ou reléguée au second plan, elle est au contraire très présente et il est difficile de concevoir le film sans elle. Il semble toutefois que, au fil des présentations et de l'intérêt croissant pour cette œuvre, ce soit désormais le film qui est l'objet premier, dans lequel s'est intégré la symphonie, et non l'inverse. »
01/06/2016
Hasard et provocation dans les avants-gardes cinématographiques du XXe siècle
Hasard et provocation dans les avants-gardes cinématographiques du XXe siècle
dans l'ouvrage
Défier la décence. Crise du sens et nouveaux visages du scandale dans l'art
sous la direction de Leszek Brogowski, Joseph Delaplace, Joël Laurent
dans la coll. Etudes Littéraires-corps et voix aux éditions Artois Presses Université
"Ces lignes cherchent à interroger les relations qu’entretiennent le hasard et la provocation à travers certains usages radicaux du médium cinématographique, liés aux avant-gardes du XXème siècle. Mon propos reposera sur un corpus principalement composé de trois entrées. C’est tout d’abord le mouvement Dada et le film Le retour à la raison de Man Ray qui retiendra mon attention, je m’arrêterais ensuite sur certaines œuvres du groupe Lettriste pour me pencher finalement sur les films de Kurt Kren documentant les travaux des Actionnistes Viennois. Ce corpus compose ainsi un registre de gestes emblématiques aptes à alimenter une réflexion qui permettra d’entrevoir en quoi s’articule ici hasard, provocation et cinéma comme vecteurs de créations à même d’interroger la pratique artistique et sa réception."
12/04/2016
23/03/2016
Ecrans variables - Ariane Michel, Petite rétrospective
21/02/2016
Lost in France - Documentaire
Publication d'une série de photographies dans le documentaire Lost in France
À Glasgow, au milieu des années 1990, le groupe de rock indépendant florissant The Delgados a créé le label culte Chemikal Underground, annonçant une renaissance de la musique indépendante dans la ville, qui allait faire connaître des artistes comme Mogwai, Arab Strap et Franz Ferdinand.
Niall McCann : scénariste / réalisateur
Chemikal Underground et ses amis : Musique par
Nicky Gogan : Producteur / éditeur
Paul Welsh : Producteur
Kimblerley Looi : Directeur de production
Karla Healion : Productrice de proximité
Julian Schwanitz : Cinématographe n° 1
Matthew Boyde : Cinématographe n°2
Cara Holmes : Monteur
Fiadhnait McCann : conception sonore
Caroline Campbell : Superviseur de la musique
DURÉE : 100 mn.
PAYS : Irlande, Royaume-Uni
LANGUES : Anglais, français
PRIX : Sélection officielle, Festival international du film d'Édimbourg 2016
28/01/2016
Ecrans variables - Lowave - Human frames
- Excerpt / Guli Silberstein / Israel-UK / 2008 / 4’35 / 4:3
- Eut-elle été criminelle... / Jean-Gabriel Périot / France / 2006 / 10′ / 4:3
- Fight / Melanie Manchot / UK / 2010 / 5’ / 16:9
- Le silence est en marche / Pierre-Yves Cruaud / France / 2001 / 3’30 / 4:3
- Copy Shop / Virgil Widrich / Austria / 2001 / 12′ / 4:3
- Strips / Félix Dufour-Laperrière / Canada / 2009 / 5’ / Cinemascope
- Counterparts / Jan Verbeek / Germany / 2010 / 8’34 / 4:3
- Nightlife in a puddle / Fabio Scacchioli / Italy / 2010 / 8’ / 4:3
- You and me / Karsten Krause / Germany / 2009 / 4’/ 4:3
- Men of soil (Three portraits) / Yasunori Ikeda / Japan / 2009 / 17’43 / 16:9
La collection de films d'artistes Human Frames se développe autour de dix états psychologiques humain : le bonheur, le désir, la folie, le fanatisme, la colère, l'isolement, la mélancolie, le mono no aware (nostalgie des choses) et l'impermanence. Cette collection présente notamment des œuvres asiatiques et européennes. Par divers moyens plastiques, narratifs, abstraits… les artistes nous évoquent ces états psychologiques.
Ainsi, au cours de ce programme, nous passerons des peurs qu'engendrent les guerres et le fanatisme de masse à l’horreur que suscite parfois l'image. Les surgissements tant violents que libératoires de la colère nous amèneront à envisager ensuite les angoisses et la folie de nos relations aux choses, aux autres et plus largement au monde. Pour terminer, cette programmation nous invitera à retrouver la paix et la quiétude dans certaines relations et liens essentiels à la communauté, à la nature et aux éléments naturels.
http://www.lowave.com/fr/
http://www.human-frames.com/
https://www.facebook.comEcrans variables