Detroit, ville sauvage retrace la grandeur et la décadence de la capitale de l’industrie automobile sans tomber dans le misérabilisme et en donnant la parole à ceux qui peuplent encore ses rues. Du succès de Henry Ford, à la croissance de General Motors, jusqu’aux grèves des années 60 et aux fermetures des années 70, « Motor City » est passée en quelques décennies de la richesse à la pauvreté. Au delà des constats cruels et désespérés, ce film nous donne à voir une potentielle résurrection. Sans éluder l'image maintenant bien installée de cette "capitale du crime", ce film ne fait pas l'économie d'un panorama sur les parkings vides et sur les bâtiments en décrépitude avancée. Ce regard n'apparaît là que pour mieux s'attarder ensuite sur des alternatives prometteuses. En effet, dans ce contexte peu engageant, des habitants réorganisent la vie sociale. Ces nouveaux pionniers croient à nouveau dans l’avenir. Florent Tillon braque sa caméra, de manière sélective et généreuse, là où des idées singulières émergent. Ce film laisse ainsi derrière lui les ruines du XXe siècle et le rêve illusoire du “progrès éternel” pour laisser place à l'humain et au sensible.
Détroit, ville sauvage, Florent Tillon, Fr., 2010, 1h20, DVD.
Mercredi 25 mars, 18 h.
Université Rennes 2 - Le Tambour
Place du recteur Henri Le Moal
35000 Rennes cedex
Plus d'infos :
http://www.univ-rennes2.fr/service-culturel/cinema