L'expérimentation télévisuelle
Journée d’études sous la direction de Jean-Baptiste Massuet et Éric Thouvenel
samedi 8 décembre 2012, université Rennes 2
Bâtiment B - Salle B 019 (sous-sol)
Journée d’études sous la direction de Jean-Baptiste Massuet et Éric Thouvenel
samedi 8 décembre 2012, université Rennes 2
Bâtiment B - Salle B 019 (sous-sol)
Université Rennes 2
Équipe d’accueil Arts : pratiques et poétiques (EA 3208)
Laboratoire d’études cinématographiques (dir. Laurent Le Forestier)
Programme de recherche : filmer la création artistique (ANR Filcrea)
En Partenariat avec L’INA
9h30-9h45 : présentation de l'actualité du laboratoire par Laurent Le Forestier, et présentation de la journée par Jean-Baptiste Massuet et Eric Thouvenel
9h45-10h30 : Jean-Baptiste Massuet (Rennes 2), « Dimensions expérimentales de l’interlude : la pause télévisuelle comme mise à l’épreuve du flux des images cathodiques »
Cette communication se donne pour objectif d’interroger la notion d’interlude télévisuel, en abordant ses implications théoriques et esthétiques vis-à-vis du média qui les accueille. La télévision reposant sur un flux continu d’informations audiovisuelles, en quoi le surplace erratique proposé par l’interlude incite-t-il à y percevoir une forme d’autoréflexivité de l’image cathodique, faisant de la pause un moment à part, singulier, quand bien même l’interlude s’inscrirait lui-même dans une logique de flux ? Cette communication s’appuiera, non seulement sur un corpus déjà exploré par Serge Daney dans un article des Cahiers du cinéma de 1981, tout en abordant une autre série d’interludes, beaucoup plus méconnus, celle des Peintres témoins de leur temps (G. Goetz et J. Samyn, 1963-1964), proposant, par un singulier mélange de faits-divers et d’animation, de fixité et de mouvement, de flux et de surplace, une véritable réflexion expérimentale sur la question de la pause à la télévision.
Équipe d’accueil Arts : pratiques et poétiques (EA 3208)
Laboratoire d’études cinématographiques (dir. Laurent Le Forestier)
Programme de recherche : filmer la création artistique (ANR Filcrea)
En Partenariat avec L’INA
9h30-9h45 : présentation de l'actualité du laboratoire par Laurent Le Forestier, et présentation de la journée par Jean-Baptiste Massuet et Eric Thouvenel
9h45-10h30 : Jean-Baptiste Massuet (Rennes 2), « Dimensions expérimentales de l’interlude : la pause télévisuelle comme mise à l’épreuve du flux des images cathodiques »
Cette communication se donne pour objectif d’interroger la notion d’interlude télévisuel, en abordant ses implications théoriques et esthétiques vis-à-vis du média qui les accueille. La télévision reposant sur un flux continu d’informations audiovisuelles, en quoi le surplace erratique proposé par l’interlude incite-t-il à y percevoir une forme d’autoréflexivité de l’image cathodique, faisant de la pause un moment à part, singulier, quand bien même l’interlude s’inscrirait lui-même dans une logique de flux ? Cette communication s’appuiera, non seulement sur un corpus déjà exploré par Serge Daney dans un article des Cahiers du cinéma de 1981, tout en abordant une autre série d’interludes, beaucoup plus méconnus, celle des Peintres témoins de leur temps (G. Goetz et J. Samyn, 1963-1964), proposant, par un singulier mélange de faits-divers et d’animation, de fixité et de mouvement, de flux et de surplace, une véritable réflexion expérimentale sur la question de la pause à la télévision.
10h30-11h15 : Bruno Elisabeth (Rennes 2), « Vidéo USA – Présenter et documenter l'art vidéo à la télévision »
Présenter au grand public un art naissant dont la place dans le paysage culturel et artistique restait encore à définir : voilà quel pourrait être l’objectif que s’était fixé la série documentaire Vidéo USA. Au travers de rencontres et d’entretiens, de présentations d’extraits d’œuvres, ces émissions ouvrirent la porte des antennes françaises à l’art vidéo, encore marginal et relativement peu représenté en ce début des années 1980. Cette communication s’attachera à montrer la place avant-gardiste et le statut expérimental de cette série dans le paysage audio-visuel, mais aussi à montrer en quoi cette expérimentation restée malheureusement sans lendemain s’impose comme un moment majeur de la relation de l’art à la technique.
11h15-12h : Catherine Gonnard (INA, Paris) et Elisabeth Lebovici (Paris) « Le Service de la Recherche de l’ORTF : Étude de cas : Monique Lepeuve »
Si plusieurs réalisateurs (Chris. Marker, Jacques Brissot, Gérard Patris…) ont déjà fait l’objet de travaux mettant en relief leur participation à cet extraordinaire laboratoire d'expérimentations audiovisuelles et de Media Studies que fut le Service de la Recherche de l’ORTF, les femmes ayant participé, elles aussi, à ce Service sont moins connues. Dans le travail que nous commençons sur le Service de la Recherche, auquel nous avons décidé de consacrer notre recherche, nous proposons ainsi de nous arrêter aux travaux de Monique Lepeuve.
12h : discussion
12h30 : déjeuner
14h30-15h : projection d’un montage anthologique de l’émission Vidéographie (1976-1986, Belgique)
15h00-15h45 : Dick Tomasovic (Liège), « "Il suffit d’ouvrir les yeux".
Retours sur l’expérience éducative et artistique de l’émission Vidéographie »
Action politique, réflexion sociologique, propositions esthétiques. L'émission Vidéographie, produite par la télévision publique belge (RTBF) entre 1976 et 1986, fut bel et bien une expérience pilote unique, en phase avec les débats qui agitaient le média de son temps. Une expérience anticonformiste et militante, singulière et pionnière, qui a rassemblé, en pas moins de 135 émissions, de nombreux intervenants parmi les plus importants de l'art vidéo.
Cette communication, à partir de l’étude des archives de l’émission, détaillera les projets et les enjeux éducatifs et artistiques de cette émission qui fit de l’expérimentation, de l’innovation et de la réflexivité ses principaux mots d’ordre.
15h45-16h30 : Eric Thouvenel (Rennes 2), « "Rêver, expérimenter" : le "cas" Ouazan »
Le producteur et réalisateur Paul Ouazan travaille pour la chaîne Arte depuis sa création. Il y est coresponsable de « l'Atelier de recherche d'Arte France », qui propose de nombreux concepts d'émissions, ponctuelles ou régulières, dont une majeure partie est consacrée à la présence de la création artistique sous ses formes les plus éclectiques et aventureuses. Cette communication visera à exposer le travail effectué par Paul Ouazan, pour comprendre la situation unique qu'il occupe dans le paysage audiovisuel contemporain, et analyser la manière dont ses émissions envisagent la place de la création dans le flux télévisuel. On s'intéressera principalement à la structuration des émissions (périodicité, programmation, scénographie, logiques de montage...) afin de dégager en quoi ce travail relève, non tant d'une logique de vulgarisation ou de monstration d'œuvres contemporaines (ce qu'il est aussi, par ailleurs), que d'une démarche d'appropriation de ces œuvres qui le font relever d'une logique « curatoriale », sans équivalent dans notre pays. Pour ce faire, on alternera entre considérations d'ensemble et analyse plus « fine » d'une saison télévisuelle donnée.
16h30 : discussion
17h00 : fin de la journée
Contacts :