Sur une invitation de Eric Thouvenel.
Autour de la thématique de l’assemblage et du montage, une première séance nous donnera l’occasion de (re)découvrir, grâce au travail de André S. Labarthe, l’œuvre de deux grands plasticiens américains. Le programme se poursuivra avec le premier long métrage de S. M. Eisenstein, théoricien et cinéaste soviétique, grand penseur du montage. Une soirée « scotchante » en perspective !
[18H]
Écrans variables : Filmer la peinture : surface et projection 4 – Assemblage/Montage
Roy Lichtenstein : un point, c’est tout
André S. Labarthe, Fr., 1994, 52 mn, couleur, béta
Roy Lichtenstein : un point, c’est tout
André S. Labarthe, Fr., 1994, 52 mn, couleur, béta
Robert Rauschenberg
André S. Labarthe, Fr., 1971, 25 mn, couleur, béta
[20H30]
La Grève
Sergueï M. Eisenstein, URSS, 1925, 1h18, n&b, 35 mm, VOSTF
+ courts métrages...
A Chain of circumstances
Film 35 mm
Son dolby digital 5.1
Couleurs
10 mn. 40 s.
Musique / Music : Morgan DAGUENET (Mils, Bertuf)
« Le plagiat est nécessaire. Le progrès l’implique."
Perdu ou en quête de l’âme sœur un homme déambule dans la ville. Il entre dans un casino, s’essaie à différents jeux, rencontre une femme. Autour de la table de roulette ils tombent instantanément amoureux. Au moment où ils s’apprêtent à quitter les lieux ; un rival masculin s’interpose, déclenchant une altercation qui se poursuit en bagarre générale. Le couple parvient malgré tout à s’échapper…
Ce film au scénario aussi banal qu’attendu, une histoire du déjà dit, met en place différentes particularités. C’est tout d’ abord l’usage exclusif de microparticules de films, emprunts provenant de bandes annonces, de captures effectuées dans des vidéos qui caractérise ce film. Le plus important ici n’est pas de réclamer la "liberté" de diffuser et de s’approprier, mais de se montrer capable de ré-agencer dans une proposition singulière qui rejoue et prolonge le sens. Ce court métrage est ainsi le lieu d’une atomisation de la narration, obtenue en utilisant pour incarner un même personnage une multitude de figures, d’archétypes de personnages puisés dans différents récits. Il est ensuite le prétexte à un jeu sur le médium cinématographique, l’action contaminant littéralement à plusieurs reprises la matière filmique. Pour terminer c’est la figure du hasard, de la coïncidence, de l’accident, de l’impondérable…, en bref le hasard à l’œuvre, qui motive et anime cette histoire. La question du hasard est ici diversement présente. Elle est affirmée dans la trame narrative (l’errance, la rencontre, le jeu, l’accident) et aussi discernable dans une partie des opérations techniques mises en œuvre.
« Il n’y a pas qu’une seule partie à jouer, redistribuez les cartes, any number can play. »
Ciné Tambour Assemblage / Montage
Mercredi 16 février 2011
Université Rennes 2
Bâtiment O - Le Tambour
Place du recteur Henri Le Moal
Rennes
Métro : Université Rennes 2